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Bilan de la conférence sur le storytelling digital à la Cantine

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social media club

Ce soir a eu lieu une conférence sur le storytelling digital à la Cantine à Paris. En lisant l’annonce et le travail préparatoire, je savais à l’avance qu’on ne parlerait pas que de journalisme ou de webdocumentaire. Mais je n’ai pu m’empêcher d’être déçu que la seule vraiment liée à cette univers, Cécile Cros de Narrative soit celle qui a le moins parlé. Je vais tâcher de vous donner les grandes lignes de cette rencontre en précisant tout de suite que je ne suis pas resté pour Shibo Interactive, c’est donc @biganide qui s’en charge pour moi.

Narrative

Narrative est une entreprise spécialisée dans les documentaires. A destination des nouveaux médias mais aussi de ceux plus classique puisqu’ils gèrent le projet actuel de France5.fr : « Portraits d’un nouveau monde. »

Elle note plusieurs grandes tendances dans les contenus transmédias.

Une place croissante de l’image fixe à la place de la vidéo.

C’est en effet, une des tendance qui m’a le plus marqué moi aussi. Africascopie par exemple contient une majorité de diaporama-sonores. De quoi réjouir les photojournalistes alors que leur profession est en grande difficulté.

Et le paradoxe du précédent :

Le son retient mieux l’attention que l’image

associé à l’idée que

Le doublage est mieux que le sous-titrage

Une conséquence de notre culture du zapping ? Je pense que c’est particulièrement vrai en ce qui concerne le début d’un webdocumentaire. Il faut pouvoir accrocher le lecteur très rapidement.

La nécessité de créer une intimité avec le lecteur.

Selon elle, cette proximité peut se créer via une narration à la première personne et des plans serrés, quasiment limités au visage. C’est un choix très important je pense, puisqu’on se prive ainsi du contexte, de l’environnement ou est pris le plan.

Le rôle de l’interface

L’impondérable d’un webdocumentaire à mon avis. Quand elle a commencé à parler de ça, j’ai immédiatement pensé à un webdocu que j’ai vu ce matin Etudiants & Thunes. C’est beau visuellement mais…on s’y perd…

Je dois dire que je ne suis pas forcément d’accord avec tout ce qu’elle développe. Dans le webdocu que je suis en train de finaliser, j’aurais ainsi souhaité m’effacer complètement sans l’insistance de mes enseignants. De même, je pense que la vidéo a encore une place à jouer dans les webdocumentaires. Ceci en grande partie à cause / grâce à la multiplicité de styles.

Fais-moi jouer

Julien Aubert est un spécialiste des ARG (jeux à réalité alternée) et tient le site Fais-moi jouer. Bien que son intervention n’avait aucun lien avec le journalisme, j’ai relevé quelques points intéressants.

La possibilité d’une écriture délinéarisée

C’est là je pense un aspect très intéressant en ce qui concerne les webdocumentaires. Il faut opter pour une navigation fluide et intuitive. Et donc laisser les clés  à l’internaute. Un parcours fléché ou unidirectionnel présente à mon sens un intérêt très relatif.

Le découpage de l’histoire en médias

Comme le répètent Sylvain Lapoix et de nombreux journalistes web, il ne faut pas faire de la vidéo pour la vidéo. C’est un peu la même chose que défend Julien Aubert. Il faut être capable de choisir l’outil le plus adapté à chaque fois selon l’élément concerné. Cela demande un gros travail d’anticipation et d’organisation.

Faire rentrer l’internaute dans l’histoire

Un élement plus facile dans les ARG que dans les webdocumentaires à mon sens. Seul Gaza Sderot a vraiment réussi ça. Mais la tenue de blogs/carnets de bords pendant la réalisation du blog constitue une solution intéressante qui se répand de plus en plus comme Arnaud Gregoire avec LeSoir.be.

TransMediaLab

Nicolas Bry, fondateur et directeur du TransMediaLab venait parler des modèles économiques. Un point déjà abordé plus tôt dans les questions du public.

Média mobile, ne veut pas dire média lowcost

La qualité ne doit pas disparaître au nom d’impératifs économiques. On peut très bien faire des choses bien avec peu de moyens. Une idée un peu à contre-courant des débuts du web mais qui tend à se généraliser sur les sites. La problématique est maintenant de l’adapter sur les mobiles en proposant un contenu spécifique.

Dans 5 ans, 50% des projets audiovisuels seront transmédias

J’avoue que c’est là une étape que j’attends avec impatience même si la problématique des droits d’auteur mais aussi des différents formats (HTML 5, Flash) pose des soucis de compatibilité, de même pour la HD…

Shibo Interactive

Denis Fabre est donc le fondateur de Shibo Interactive, la première agence de communication dédiée à Twitter. Il venait parler du digitalstoryteller au service de la marque.

Résumé par @biganide.

Denis Fabre a évoqué l’opération : « Où est Marianne de Ni putes ni soumises ». Le but était de donner une visibilité à la journée de la Femme du 8 mars et de l’aborder sous un jour nouveau. Le parti a donc été pris de lancer un événement le 6 mars avec en amont un travail sur la page Facebook (modération) afin de nettoyer les débats extrêmes qui pouvaient y avoir lieu. Cela dans le but que puisse se construire véritablement l’histoire autour de Marianne.

Des débats de fonds apaisés et constructifs ont été pu être établis grâce aux événements qui ont eu lieu partout en France, notamment la statue de l’Indépendance voilée. L’élargissement du cercle parisien traditionnel par une forte présence en province a permis d’ouvrir le débat de manière encore plus pertinente. Par ailleurs, la référence à Marianne a fait écho à l’actualité brûlante, entre le port du voile, la burqa et l’identité nationale… Un phénomène de viralité s’est développé suite à la présence sur le web, autour de la recommandation entre « amis » sur Facebook et l’élargissement du nombre de « followers » sur Twitter.

Au final, les débats se sont axés sur des problématiques plus ouvertes aux questions de tous les jours un réel échange a eu lieu. Twitter a jouer un rôle essentiel également dans l’amplification de l’écho médiatique. Ce réseau a permis une reprise de l’événement par des followers, étrangers notamment. L’article du Monde avait par ailleurs déjà fait bondir le nombre d’amis de la page.

Conclusion

Bien que ce débat concernait principalement des univers connexes et non uniquement le journalisme, il a soulevé plusieurs points intéressants dans l’approche du webdocumentaire mais aussi de l’information sur internet.

Rendez-vous la semaine prochaine à la réunion sur la convergence de la presse vers le transmédias.


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